Michka souffre d'aphasie : cette femme âgée perd peu à peu l’usage de la parole, épreuve d’autant plus bouleversante que les mots furent la vie de cette ancienne parolière. Ses journées en Ehpad sont rythmées par les visites d’une jeune amie, Marie, et de Jérôme, l’orthophoniste. Avant que les mots ne lui échappent définitivement, elle souhaite retrouver le couple qui, durant l’Occupation, a sauvé la petite fille juive qu’elle était. Elle voudrait leur exprimer sa gratitude mais le temps lui est compté. Soutenue par Marie et Jérôme, Michka convoque ses souvenirs dans un langage réinventé, empreint de poésie. Fable sur l’apprentissage de la perte et de la réparation, cette adaptation sublime l’œuvre sensible de l’autrice Delphine de Vigan. Catherine Hiegel, sociétaire honoraire de la Comédie-Française récompensée par deux Molières, nous amène au plus près de cette femme au bord de l’oubli. Magistrale, elle nous émeut, et Michka resplendit.
Durée 1h20
D'après "Les Gratitudes" de
Delphine de Vigan
Adaptation
Fabien Gorgeart
,
Agathe Peyrard
Mise en scène
Fabien Gorgeart
Assistance à la mise en scène
Aurélie Barrin
Scénographie
Camille Duchemin
Avec
Catherine Hiegel
,
Laure Blatter
,
Pascal Sangla
Création sonore
Pascal Sangla
Lumières
Thomas Veyssière
Costumes
Céline Brelaud
Production déléguée Le CENTQUATRE-PARIS
Coproduction Le Méta - Centre dramatique national de Poitiers, le Festival d'Automne à Paris, Le Théâtre de La Coupe d'Or - Scène conventionnée de Rochefort, L'Espace 1789 - Scène conventionnée d'intérêt national Art et création pour la danse de Saint-Ouen, Théâtre d'Angoulême - Scène Nationale, Espaces Pluriels - Scène conventionnée d'intérêt national Art et création pour la danse de Pau
Avec le soutien du dispositif d'insertion de l'École du TNB et du Centre national de la musique
Projet soutenu par le ministère de la Culture - Direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France
Télérama
Catherine Hiegel est renversante. Ses lapsus, ses silences, sa fatigue d’essayer de parler, son renoncement sont bouleversants. Car au réalisme absolu, elle ajoute l’art.