Voilà plus de soixante-dix ans que nous vivons à l'âge de la possibilité d'une apocalypse nucléaire. En pleine guerre froide, redoutant l'imminence de la déflagration, certains artistes n’ont vu que la farce pour servir d'exutoire à leur impuissance. Si l'humour est requis pour détendre une atmosphère pesante et qu’il s’éprouve comme nécessaire face aux angoisses existentielles, on avouera que plus d’un demi-siècle plus tard, devant tant de possibilités contemporaines de fins du monde, on ne devrait pas manquer d'occasions de rigoler. La farce semble même exiger des proportions monstrueuses.
Jusqu’où peut aller le rire sans se figer en grimace ?